dimanche 13 janvier 2013

Y'a peut-être encore un peu d'espérance dans la multitude mais pas sûre, vraiment pas sûre. La solitude des vieux âges a commencé sa lente gangrène en mes corps et esprit. Les vers ne font même plus la job, pas même ceux de Baudelaire. Le vin m'est devenu une vraie torture. L'eau est polluée. Les concombres du Mexique goûtent le moisi. Les tomates de Savoura n'ont plus de saveur. Le pain est cher. La viande aussi. Le beurre est rare. Nous devons engager le Guatémala pour cueillir nos fruits et légumes. Nous sommes devenus les zombies de l'Internet, les avides d'écrans plates. La sueur ne perle même plus sur nos fronts de bœufs. Les pères calculent leurs factures de gaz, d'huile, d'électricité. Les mères électrocutent leurs petits dans le bain de la tiédeur. Les grands-parents s'envolent au pays de l'Oncle Sam. Les amis se mettent en petites boules dans leurs draps de coton égyptien à 300 $ la paire. Les Chinois roulent 24 sur 24. Les Hindous les imitent. Les Musulmans fabriquent des enfants à la douzaine. Les Africains font pareil. La fin du monde vient de sonner à ma porte. Je pense que je vais aller lui ouvrir. Elle a mis son masque elle aussi. Elle ne veut pas vraiment finir...La vie est un cirque, une farce, et nous, le Dindon...

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